La spiritualité des fêtes chrétiennes : « Respire, mon amiE, respire … »

« Au fil de la vie – Pierrot découvre les fêtes chrétiennes »

Un livre sur les fêtes et les rites chrétiens, – les grands passages de la vie que sont la naissance, l’adolescence, le mariage et la mort ; particulièrement adapté aux familles, illustrations Amélie Buri

Dans une société ouverte et multiculturelle, nous devons aujourd’hui envisager le religieux aussi, et parfois en priorité, sous l’angle pédagogique, éducatif et philosophique. Ainsi, les fêtes chrétiennes peuvent avoir une fonction qui structure notre approche à la vie et à la mort au-delà du religieux, qui, lui, nomme et célèbre une instance ultime transcendante dans un cadre institutionnel (les Églises). Dans le temps, dans l’espace et dans l’esprit elles peuvent apporter des réponses aux questions que pose la confrontation avec la vie et la mort, le bonheur, le malheur et la souffrance, le juste, l’injuste, les conflits et la paix, l’origine et l’au-delà, finalement des pistes pour scruter le sens de la vie.

Fête

Fonction éducative et pédagogique

Vision minimale

Dimanche

Rythmer et ritualiser la semaine. Jour de repos et de prise de distance par rapport à l’œuvre hebdomadaire accomplie et les difficultés du quotidien.

Un temps pour regarder mon travail et ma vie.

L’année de l’Église

Rythmer et ritualiser l’année.

L’institution comme moyen et non pas comme finalité. Rappel permanent de la dignité de la personne humaine.

Vers quoi vais-je ?

À quoi bon ?

Être responsable.

L’année de l’Église commence avec l’Avent (adventus, arrivée)

Les quatre dimanches de l’Avent

Se rendre compte de l’ambivalence de l’attente, marquée par l’espoir et l’appréhension, entre le jour et la nuit, la lumière et l’obscurité. Assumer et surmonter les résistances multiples dans la réalisation des projets éducatifs.

Qu’est-ce que j’attends de ma vie ?

Que vais-je reprendre et honorer ?

St. Nicolas

L’action humaine dans une perspective de grâce. Concevoir la vie, – donc aussi autrui et les situations les plus difficiles -, comme don.

Chaque enfant est un cadeau du ciel. D’ailleurs : toi aussi.

Noël

La solidarité et le soutien mutuel sont possibles, même et surtout dans les conditions de vie marquées par la fragilité et la vulnérabilité. Dépasser l’asymétrie dans les relations.

L’essentiel se joue ici et maintenant, dans les petites choses, là où je suis et face à autrui, quel qu’il soit. Et c’est bien ainsi.

Épiphanie

Reconnaître les limites du pouvoir institutionnel et de tout professionnalisme. Relever la question de la motivation et de la vocation.

Toute institution au service de la vie ! Toute institution a ses limites.

Temps de la Passion ou Carême

La condition humaine à l’horizon de la mort.

Nous devons tous mourir. Ça m’angoisse.

Semaine sainte

La communauté, exposée au risque de l’éclatement, se concentre sur l’essentiel.

Et dans la mort nous sommes seuls.

Jeudi saint

La parole rendue manifeste, tangible, l’invisible visible. Dans la communication différencier entre information et support d’information.

L’au-delà se joue ici. La réponse est déjà donnée.

Vendredi saint

L’impuissance devant la mort.L’ultime « visible » se fait voir dans la souffrance humaine.

La mort, le dernier mot ?

Et qui meurt ?

Dimanche de Pâques

Le vide et les angoisses du vide comme matrices pour une nouvelle naissance, co-naissance. L’acte de foi, croire sans voir. Croire, en qui, en quoi ?

Rien à voir, mais la vie est plus forte que la mort.

Ascension

L’œuvre de paix rendue à la responsabilité humaine, dans un régime de confiance et de grâce. C’est ici où se joue ce qui est de l’ordre du devoir, donc de la déontologie.

L’essentiel ne le confondez pas avec l’au-delà ; il se joue ici et maintenant …

Pentecôte

Reconnaître une présence autre de l’ultime, « l’animation » de la vie, corps et esprit (âme). La dimension spirituelle de la vie humaine ; le spirituel dans un modèle bio-psycho-socio-spirituel. Quelle relation (ou esprit) aux relations ?

et dans la relation …

De l’Avent à Pentecôte : le cycle de vie du Christ

Le dépouillement, – donc la suspension (pas le reniement) -, de toute compétence professionnelle devant des situations extrêmes pour devenir, en situation, simple humain devant l’humain (la sollicitude dans les soins palliatifs).

Le divin est humain, afin que l’humain soit un plus divin.

Cycle de l’Eglise, « corps du Christ »

La condition humaine : l’être humain « en situation de handicap », mais « responsable » (de sa parole et de ses actes) devant l’ultime. Quel est ton souci ultime ? Quelle est ton appartenance (ta « patrie », la terre, « Blut und Boden », ou le ciel ?)

Persévérer, parce j’y crois.

Jeûne fédéral

Reconnaître une transcendance, donc ses limites et un (LE ?) tiers en toute relation.

Il y a toujours un lien, et finalement tout est en tout.

Récoltes

Respect de la dimension écologique, c’est-à-dire de la dignité de tout être vivant, dans le vivre ensemble. Dans l’instrumentalisation, inévitable, maintenir un surplus et reconnaître l’essentiel dans ce surplus (et non pas dans l’instrumentalisation).

Je vis. Merci.

Réformation

Vivre sous un régime de don mutuel, et non pas de mérites ou de dus. La loi, donc l’institutionnel, comme moyen et non pas comme finalité.

C’est donné, pas mérité.

Toussaint

Être reconnu, en tant que tel. Sainteté et dignité humaine comme synonymes.

Tu es saint.

Jour des Trépassés

En-visager la mort, structurer les chemins de deuil, dans une perspective de vie et de paix.

Lâcher prise.

Armin Kressmann 2014

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