La chorale des corps chauds. Quand on est explicite, – « Ejaculate » -, il ne faut pas se tromper de lieu. Dans une église, quand on fait du premier degré, ou bien on est naïf, ou bien on veut polémiquer. Dans une église, la sexualité est voilé. Elle est érotique, Cantique des cantiques ; sinon ce n’est que pornographie, main-mise, tout, dévoilé, tout de suite. Viol, symbolique. Quand on prend ce risque, on exclue, on n’est plus inclusif. On s’exclue. On trahit la cause qu’on prétend défendre. On n’est pas « woke », réveillé, éveillé, attentif, averti, indigné, inclusif. On prend le risque de blesser, d’indigner. Non pas Dieu ; notre Dieu est au-delà du blasphème. Et on ne profane pas l’église, même si c’est une cathédrale. Mais on prend le risque de blesser des fidèles, des hommes et des femmes, des enfants, et on prend le risque de se souiller ainsi soi-même. Dans une église, protestante, réformée, on peut tout dire, mais pas tout dévoiler, par respect. Quand on se croit fort, quand on est « fort », on respecte le « faible ». Sinon on le fait « périr, en blessant sa conscience ». C’est biblique, c’est du Paul, celui de Tarse. « Tout est permis, mais tout ne convient pas ». Quand on veut être « woke » on s’intéresse à l’autre, et on respecte le lieu qui lui est sacré ; même si ce lieu, en soi, n’est pas sacré. Quand on chante dans une église, on se renseigne, auprès de la bible, ou ceux et celles qui lisent la bible. L’apocalypse, le dévoilement, ne vous appartient pas. Mais, sachez-le, sachons-le, à nous non plus, nous, les autres, les habitués du lieu, qui, par ailleurs, nous revendiquons aussi « woke », réveillés, éveillés, avertis, attentifs, à toute exclusion, toute…
L’apocalypse, comme le jugement, appartient à Dieu.
PS Mon masculin se veut inclusif.
Armin Kressmann 2023