Esquisse soumise à l’appréciation de mes « amiEs » …
Évidemment, chacune et chacun reste libre de publier ce qu’il/elle veut, ou presque, d’aimer ou de ne pas aimer, de commenter et de partager. Cependant, ce n’est pas très utile, ni habile, quand on pense aux opportunités que l’internet et les réseaux sociaux nous offrent aujourd’hui par rapport à ce qu’est notre mission de membres d’une Église protestante : proclamer l’Évangile de Jésus Christ, une parole qui en témoigne. Quel poids pourrions-nous avoir, chrétiens, chrétiennes, ministres, pasteurs et diacres, Églises, si nous utilisions d’une manière plus coordonnée et un peu plus intelligente les outils que le monde met à disposition ? D’où ma proposition, – et je sollicite aussi nos employeurs, nos « autorités » ou notre « hiérachie », silencieux et incroyablement passifs en la matière -, d’une déontologie d’utilisation des réseaux sociaux, ou plus simplement, d’un guide de conduite.
Remarque préliminaire :
Qui dit déontologie, ou éthique, dit « tu devrais » (« sollen ») et non pas « tu dois » (« müssen »), « tu restes donc libre de suivre ou ne pas suivre tes paires, libre de faire comme te l’imposent ta conscience et tes convictions … mais, quand tu le fais autrement, tu devrais le dire, comment et pourquoi, au moins ça … »
Visées :
Dire ce que nous avons découvert, par rapport à notre foi, ce que nous pensons, ce que nous croyons, ce que nous en faisons, quand, comment, où et avec qui, pourquoi et en vue de quoi. Promouvoir de nos « amiEs » ce qui est du même ordre.
Règles :
1) Priorité ont les publications d’ordre théologique et philosophique, études bibliques, prédications, méditations, enquêtes, témoignages et prières. Mon travail personnel, je le publie. Et j’aime, « like », celui des autres, de mes paires, en principe indépendamment du contenu et de son auteur. Je le commente, si pour moi besoin se fait sentir, et je le partage s’il me parle ou, autrement dit, s’il me plaît.
2) Dans la deuxième catégorie je verrais les manifestations et les événements qui méritent d’être annoncés, toujours par rapport à la foi. J’aime, « like », ceux des autres et je les partage s’ils ont lieu dans mon rayon d’action, géographique ou thématique. Je les commente peut-être.
3) Et la voilà, la catégorie « politiquement » la plus délicate, l’éthique, ou la morale, et, justement, la politique, l’ecclésiologie, le social, les institutions, ma vision de l’humain et du monde, le vivre ensemble, « la guerre et la paix ». En tant que ministre du « Saint Évangile » je participe aux débats, j’expose mes convictions et je les confronte aux convictions des autres. Quand j’attaque celles-ci, je respecte son auteur comme personne, comme je veux être respectéE comme personne. Je commente et je partage ce qui à mon avis mérite d’être partagé, à cause de son contenu et non pas pour « plaire à unE amiE ».
4) Puis ce qui, selon moi, mérite d’être partagé, sciences, culture et cultures, musique, littérature, cinéma, les arts, les jeux, expositions et événements, etc. Je ne « like » et je ne reprends que ce qui, à mon avis, mérite vraiment d’être diffusé ; j’évite de promouvoir encore davantage ce qui est déjà « viral ».
5) Enfin tout le reste, divertissement, « people », anniversaire, famille, vacances, tartes, chats, fleurs et couchers du soleil … Libre à chacun, chacune, mais jugeons sur les contenus quand nous « likons », et ne « likons » pas parce que nous « aimons » l’auteur …
Armin Kressmann 2019
Pour ma part, un point qui n’est pas clair dans ma tête, c’est le double statut (vocation), pasteur / être humain quand je réponds, like, reprend une information. Sans vouloir me prendre la tête, si j’agis en tant que pasteur (ministre de l’EERV) ou en tant qu’être humain. A la limite la question n’est pas si importante pour moi, mais elle peut l’être pour les lecteurs.
Concrètement, faut-il créer un deuxième compte personnel mention pasteur (note: j’ai déjà un compte pour mon chien… mais ceci est une vieille histoire), ou essayer de clarifier qui parle ou laisser au lecteur le soin de faire le tri tout en sachant que ce que j’écris représente indirectement ou directement mon employeur (EERV).