Déontologie |
Du grec deon, deontos « devoir » :1.Théorie des devoirs (Bentham), donc synonyme d’éthique ou de morale. Devoir professionnel, notamment dans l’expression « Déontologie médicale » ; « l’art du métier », déontologie professionnelle, les règles, devoirs et obligations qui régissent une profession.
« Le mot fut … lié à l’exercice des professions libérales traditionnelles : médecine, droit, notariat ; plus étendu à quelques autres : nursing, architecture, etc. Il désigne alors généralement l’ensemble des devoirs liés à l’exercice d’une profession. » (G. Durand ; Bioéthique ; Fides, Montréal 1999, p. 98ss)
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Profession |
Indo-européen bha- « parler », lat. fari, fatus |
Métier – Ministre |
Indo-européen men-, idée de petitesse (moine, moins, minime, menu, minute) … service |
Éthique |
Indo-européen swe-, propre à une personne (s’appliquait à toutes les personnes)Idée du réfléchi, gr. He, « se, soi »Idée de ce qui est propre à une personne ou un groupe, gr. ethos, « caractère, coutume » |
Morale |
Lat. mos, moris, « usage, coutume » (… morose !) |
Vocation |
Indo-européen wek–, indique l’émission de la voix, lat. vox, vocis, « voix » |
Parler |
Indo-européen bal–, « jeter, lancer » |
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Religion |
« On hésite entre deux explications … Elles sont représentées, l’une par Cicéron qui rattache religio à legere, « cueillir, rassembler », l’autre par Lactance et Tertullien, qui expliquent religio par ligare « lier ». C’est encore entre legere et ligare que se partagent les auteurs d’aujourd’hui.
Pour des raisons tant sémantiques que morphologiques, le mot se rattache à relgere, « récolter, reprendre pour un nouveau choix, revenir à une synthèse antérieure par la recomposer : la religio « scrupule religieux », est ainsi, à l’origine, une disposition subjective, un mouvement réflexif lié à quelque crainte de caractère religieux. Fausse historiquement, l’interprétation par religare « relier », inventée par les chrétiens, est significative du renouvellement de la notion : la religio devient « obligation », lien objectif entre le fidèle et son Dieu. » (E. Benveniste ; Le vocabulaire des institutions indo-européennes ; Les éditions de minuit, 1969, vol. 2, p. 265ss)
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