Chute et salut sont enchevêtrés (« verschränkt », entrelaçés). Nous devrions davantage nous intéresser comment la physique quantique pense. Sans naturalisme. C’est la manière de penser qui compte. La bible,- ni la Genèse, ni l’Évangile -, ne s’y oppose pas, me semble-t-il.
« En mécanique quantique, l’intrication quantique, ou enchevêtrement quantique, est un phénomène dans lequel deux particules (ou groupes de particules) forment un système lié, et présentent des états quantiques dépendant l’un de l’autre quelle que soit la distance qui les sépare. » wikipédia
Conséquences théologiques ?
Nous devrions arrêter de penser création, chute et salut dans une succession ; ils sont liés, enchevêtrés, entrelaçés, indépendamment de la distance ou du temps qui les séparent.
La question du mal, elle se pose aussi différemment. Il ne se laisse plus séparer de Dieu, il est inscrit dans la création ; même s’il n’est pas « voulu » par Dieu.
La liberté : elle est rétroactive. Ce que je décide aujourd’hui pourrait avoir des conséquences dans le passé, et ce que je fais ici, ailleurs.
La prédestination : une pré-détermination par des décisions prises dans l’avenir, j’en ai déjà parlée.
Une autre compréhension de l’histoire, non pas linéaire. Il serait permis de dire que le salut précède la création (même si je me contredis ainsi d’une certaine manière).
La croix, à l’origine, un « big bang », l’événement originel « Au commencement était la croix » … N’oublions pas que, théologiquement l’Exode précède la Genèse. Pâques et la Pâques sont les événements constitutifs de notre foi judéo-chrétienne.
Armin Kressmann 2023