Hymne de Noël – Prédication (Armin Kressmann)

Jean 1,1-5.9-14.16-18

Au commencement …

Au commencement, n’y a-t-il pas toujours une parole ?

Une parole qui appelle une parole ?

« Je t’aime … » … « Moi aussi … »

N’y a-t-il pas toujours don, au commencement ?

Quelque chose qui vient d’ailleurs,

quelque chose qui nous précède, qui nous dépasse et qui nous porte … ?

Avons-nous choisi d’être là ?

Et quand on est là, qui est-on ?

Qui suis-je, Seigneur, qui suis-je ?

Qui êtes-vous ?

Qu’est-ce que c’est ?

Et quelqu’un nomme … et c’est grâce au nom … que les choses sont.

Avant, elles existent seulement …

Au commencement, il y a accueil et don, … don du nom, donc d’identité …

Au commencement il y a baptême …

Jean 1,6-8.15.19-26

Au commencement, il y a baptême …

Et mon nom à moi, c’est moi.

Le nom m’a été donné, il me précède,

il participe à ce que je suis.

Je suis mon nom et mon nom, c’est moi.

Qui es-tu, demande Moïse … qui es-tu ?

Exode 3,11-14

Qui es-tu, demande Moïse … et Dieu répond :

« Celui qui est, celui qui sera,

si tu chemines avec moi,

si tu fais … avec … moi,

tu sauras qui je suis. »

Je suis là, avec toi,

si tu fais avec moi, tu me découvriras.

Faire avec, les uns avec les autres … voilà le projet de vie.

C’est Noël aujourd’hui, une naissance nous est donnée,

un nouveau départ,

un moment de toutes les possibilités.

L’enfant est là …

Luc 18,15-18

L’enfant est là …

Si tu fais avec lui, celui qui porte ce nom qui dit « Celui qui est, il sauve … »,

nous l’appelons plus simplement Jésus,

si tu fais avec lui,

cet enfant-là,

tu deviens, toi-même, « enfant de celui qui est ».

Et ainsi tu seras, toi aussi, ce que tu es.

Il faut faire avec toi, comme tu es.

Tu n’as pas de choix, il faut faire « avec », avec toi, comme tu es.

Ce n’est pas une question d’existence,

c’est une question d’être, … ou de non-être,

une question de salut, disaient les anciens.

L’enfant est, … et il est là …

On ne connaît pas le père,

… « personne n’a jamais vu Dieu »

mais l’enfant est là …

Il faut que tu t’en occupes …

L’ange avait dit à Joseph d’assumer la paternité …

… parce que tout enfant qui est là … est un enfant voulu par Dieu,

quelque soient les circonstances de sa naissances.

Ne l’oublie jamais, quelques soien t les circonstances de ta vie !

Et Joseph assume …

L’enfant est là … Il est sur la paille, dans une mangeoire …

Même si les hommes ne l’accueille pas …

… il participe à la création … la création toute entière ; il en fait partie.

Elle le reçoit, elle l’entoure, elle l’accueille …

… parce que tout enfant fait partie de la bonne création …

Sans lui, la création ne serait pas ce qu’elle est …

Sans toi, la création, l’œuvre de Dieu, ne serait pas ce qu’elle est ; tu lui manquerais …

Davantage : tout enfant,

quel qu’il soit,

n’est pas seulement créé, voulu par Dieu,

mais crée à son image …

L’enfant, tout enfant ressemble à Dieu …

C’est ça qui fait la sainteté, sa sainteté, notre sainteté …

Tout enfant est lumière … comme l’enfant de Noël …

Ceux qui le reçoivent,

ceux qui croient en son nom,

ceux qui croient qu’en lui tout est possible,

que salut, vie pour nous il y a,

deviennent enfants,

enfants de celui qui est,

deviennent « être » eux-mêmes et lumière du monde.

(Silence)

L’enfant s’appelle : « Dieu sauve » ; Jésus, en hébreu.

L’enfant est notre salut ….

… Tout enfant est salut …

En l’enfant, en cet enfant, nous sommes tous enfants de Dieu …

Nous sommes tous, vous, moi, chacun, chacune, voulu par Dieu …

Et nous faisons tous, chacun, chacune, vous, moi, partie de cette grande création …

Nous sommes création …

Nous sommes bonne création …

Genèse 1,1-5

(Silence)

L’enfant s’appelle « Dieu sauve » …

Le salut … ?

« Je vous le déclare, qui n’accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant … n’y entrera pas »

Je vous le déclare, qui n’accueille pas l’enfant …

n’entrera pas dans le Royaume de Dieu …

(Silence)

Le Royaume de Dieu ?

Le salut, le bonheur, soi-même, la vie, sa vie …

… qui n’accueillera pas sa vie, soi-même …

… soi-même comme enfant …

… comme donné, comme voulu, comme créé,

… … comme enfant de Dieu …

… et qui n’accueillera pas autrui

… comme donné, voulu, créé …

… saint, précieux, digne …

… autrui comme enfant de Dieu …

soi-même comme un enfant de Dieu …

… n’entrera pas dans le Royaume de Dieu ?

Donc celui, celle qui le fait,

que se reçoit lui et qui reçoit autrui

comme enfant de Dieu

entre dans le Royaume des cieux …

(Silence)

Amen

Armin Kressmann

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