L’erreur est divine. L’intelligence artificielle n’est pas à sa hauteur.

Pour l’instant l’intelligence dite artificielle n’est pas très intelligente. Elle ne reprend que l’intelligence moyenne de ceux et celles qui nourrissent ce que nous appelons intelligence artificielle. Quand vous injectez votre intelligence, votre génie, vos idées et œuvres (cf. par exemple kressmann.ch, dessin, peinture et intelligence artificielle ; openAI, Dall.e.2), dans un programme d’intelligence artificielle, le résultat sera « supérieur » à ce que vous avez injecté, « plus créatif », si votre « intelligence » est en-dessous de la moyenne. Si votre « intelligence » est supérieure à la moyenne, le résultat de l’intelligence dite artificielle sera inférieur à ce que vous lui avez soumis. Actuellement le risque de l’intelligence dite artificielle n’est donc rien d’autre qu’un nivellement vers le bas de l’intelligence moyenne, ou de sa créativité. Je pense que l’intelligence artificielle ne sera jamais supérieure à l’intelligence humaine. Et si elle la rejoignait un jour, elle ferait les mêmes erreurs que l’intelligence humaine. Conclusion : l’erreur fait partie de la créativité, ou, si vous voulez, de l’intelligence (Darwin le savait déjà). La créativité n’est donc rien d’autre que le surgissement de l’erreur dans l’intelligence « parfaite ». Conclusion de la conclusion : au moment où Dieu a voulu sauvegarder sa créativité, il a introduit l’erreur dans sa création ; il a inventé l’homme.

Armin Kressmann 2022