Art et sacerdoce universel
L’art est trop important pour le laisser aux seuls artistes, voici ma devise. Protestante, il s’agit du sacerdoce universel : nous sommes tous et toutes artistes. Elle déplaît aux artistes ; et à la société aussi. Parce qu’elle casse la logique du marché, l’exclusivité. On parle d’inclusion et d’inclusivité, mais on ne l’aime pas, dans le milieu de l’art non plus. C’est la signature qui fait le prix d’une œuvre d’art. Et c’est le prix qui compte, pas la valeur. Au point qu’on les confonds aujourd’hui, la valeur et le prix. Donc osons, toujours dans la perspective « nous sommes tous et toutes artistes ». Devant l’horizon de notre finitude, jouer, vivre, est plus important que gagner. Le lieu du culte de Dieu, c’est la vie. La vie, sacerdoce universel.