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Science et spiritualité – Exister et être

La science s’intéresse à ce qui existe, la spiritualité à ce qui est.

Dieu n’existe pas ; il est[1].

Il dit : « Je suis (ou je serai) qui je suis (ou qui je serai). »[2]

Il ne dit pas : « J’existe. »

La science fait exister[3] (les choses).

Ce qui est est là ; ce qui existe peut ne pas être là, il peut ne pas exister.

Ce qui est ne peut pas ne pas être.

Parce que ne pas être n’est pas être. Ce qui n’est pas n’existe pas.

Le mystère est qu’il y a quelque chose qui est (là).

Armin Kressmann 2012


[1] Ce que nous discutons ici est le problème du théisme (naturalisme ou supranaturalisme). Voir Paul Tillich ; Systematische Theologie II ; de Gruyter, Berlin 1987, p. 11ss « Jenseits von Naturalismus und Supranaturalismus » ; John A. T. Robinson ; Dieu sans Dieu ; Nouvelles éditions latines, Paris 1964, p. 40ss « La fin du théisme » :

« Dieu … qui existe quelque part de l’autre côté du monde … comme une tante riche en Australie … » (p. 42)

[2] TOB, Traduction œcuménique de la bible ; Exode 3,14 et commentaire a)

[3] Elle in-stitue (fait ex-ister), en nommant. C’est l’homme qui nomme (Genèse 2,20).

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