Charly reprend : Dieu et la mort

La parole d’une femme dite « handicapée mentale » fait ré-fléchir Charly :

« C’est vrai, Dieu n’existe pas ; il est (Exode 3,14). De quoi pourrait-il sortir, ex-ister ?

La mort n’existe pas non plus ; elle est ne pas être.

Ne pas être angoisse l’homme. L’échappatoire est l’existence, sortir du non-être ; ou être en Dieu.

Cependant, dire que la mort n’est pas, est-ce que cela ne la fait pas exister ? 

Et Dieu, devant la même question ? Existerait-il parce il est dit, et quelqu’un a dû le dire, qu’il est ? Lui-même ? Serait-ce donc sa parole qui le ferait exister, sortir de ce qu’il est ?

« Au commencement était le Verbe. » (Jean 1,1) Non pas au commencement de Dieu, mais de son existence ?

Dieu est, mais il n’est pas l’être ; il ne se laisse pas réduire à l’être.

Et il ne s’oppose pas à la mort comme non-être, parce il serait en face de la mort, posé devant elle ; il est au-delà. Dieu et la mort ne seraient donc pas des ennemis qui s’affrontent, la mort pour lui rien que vanité : non-être. Non-être n’est pas face à l’être, sinon il serait, le non-être.

La mort, ennemi de l’existence, notre ennemi, parce que nous existons ? C’est l’homme qui existe et qui est menacé dans son existence par la mort et qui doit se battre contre elle. Dieu n’aurait en conséquence pas besoin de combattre la mort ; mais il le ferait pour l’homme ? Il l’a fait, croyons-nous, en Jésus Christ. En lui, il entre dans l’existence et s’expose ainsi à la mort. Dieu qui suspend Dieu ? Dieu de ceux et celles qui existent, Dieu qui existe pour qu’eux ils puissent exister. »

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