Celui qui a des valeurs a aussi un dieu

Celui qui a des valeurs a aussi un dieu, une réalité qui lui importe le plus et lui donne le sens de vivre.

Il y en a pour qui c’est l’argent, la santé, la vie, le sport, l’amitié, le sexe, la nation ou l’amour.

Tout le monde a son dieu, ou ses dieux, même l’athée, lui peut-être plus que les autres.

Personnellement j’ai choisi Dieu, tel que la bible en parle.

Selon ma conviction il fonde les valeurs auxquelles je tiens, davantage, il les transcende même,

c’est-à-dire il les désacralise et m’aide ainsi à les mettre à la bonne place, dans ma vie et au service des autres.

C’est ainsi qu’il me rend la liberté.

Lui seul est saint, tout en m’invitant à tendre vers la sainteté, dans la suite de ce Jésus de Nazareth dont parle la bible.

La sainteté ? On dirait aujourd’hui la dignité, dignité humaine et dignité de tout être vivant.

Concrètement cela veut dire :

Respecter l’autre dans son altérité, c’est-à-dire avec tout effort dont je suis capable essayer de voir, comprendre et aimer le monde et moi–même à partir de son point de vue, dans sa perspective, sachant que, fondamentalement, je n’y arriverai jamais.

Cela veut aussi dire respecter moi-même et ceux et celles qui sont un peu comme moi-même, c’est-à-dire avec une certaine humilité faire avec ce que nous sommes et ce qui nous est donné pour entrer ensemble dans ce mouvement de respect de l’autre, de celui ou de celle qui n’est pas comme nous.

Cela s’appelle amour de l’autre et amour du prochain, c’est aussi l’amour de la vie.

Oui, j’aime vivre.

Mais ce n’est pas l’amour qui est mon dieu, ni la vie, la finalité vers laquelle je tends.

Mon Dieu est une personne, parfois proche, parfois lointain.

Armin Kressmann 2015

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