« T’as tes défauts… pourtant, t’es pas handicapé ! »

T’as tes défauts, comme tout le monde.

T’es roux, t’es myope, tu porte des lunettes,

t’es un peu gros, t’es trop mince,

t’es pas bon en math,

tu bégaies, parfois,

tu suis plus à l’école,

t’as tes défauts, tes faiblesses, tes handicaps,

tes fragilités comme tout le monde,

pourtant, t’es pas handicapé!

T’es pas handicapé jusqu’au jour où quelqu’un te le dis,

où on se moque de toi, on te rejette, on t’exclut …

Il se peut, c’est vrai, que là où tu es

tu ne sois pas à la bonne place pour toi,

que tes défauts, tes faiblesses, tes handicaps te posent trop de problèmes pour faire ce qu’on demande de toi.

Pourtant, t’es pas handicapé,

même si tes défauts ne se laissent pas corriger;

t’es pas handicapé aussi longtemps que quelqu’un t’aide à sortir de ton impasse, à trouver une autre place, meilleure pour toi, t’aide à progresser ailleurs, quelqu’un qui t’accepte tel que tu es.

Maintenant, il y en a qui ont des problèmes tels

que la vie comme on la vit aujourd’hui, chez nous,

dans nos écoles à nous,

dans nos familles à nous,

dans les lieux de travail et de production tels qu’ils sont aujourd’hui,

que cette vie qui est déjà difficile pour nous

leur est trop difficile pour être heureux.

Ils ont des manques et des défauts si graves,

qu’ils ne s’en sortent plus tout seuls.

Eux aussi, il faut leur offrir des lieux où ils peuvent quand même progresser.

Ces lieux, on les appelle des institutions.

Il y en a pour personnes âgées,

il y en a pour personnes souffrant d’une maladie grave incurable,

il y en a pour ceux qu’on appelle hors institution des « handicapés », des personnes avec des lésions, des déficiences, des handicaps importants, physiques, sensoriels ou mentaux.

Dans ces institutions on essaie de leur offrir un cadre de vie et des facilités dont ils ont besoin pour vivre normalement, vivre leur vie sans être handicapés,

la vivre comme toi tu vis la tienne, avec tes difficultés et tes handicaps.

C’est tout.

« T’es handicapé … »

veut dire que quelqu’un te handicape!

Texte catéchétique faisant partie d’une série publiée en 1999 lors du centenaire de la Fondation Eben-Hézer, fondée par Julie Hofmann :

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