En préparation du recueillement à l’Hôpital de Lavigny du 2.10.12 et du culte à la chapelle de l’Institution de Lavigny du 7.10.12
v. 14 « leurs pareils (aux enfants) » : qui, aujourd’hui ?
Jésus se fâche !
« Ne les empêchez pas » – Ne les handicapez pas !
cf. Lévitique 19,14 « N’insulte pas un sourd et ne mets pas d’obstacle devant un aveugle ; c’est ainsi que tu auras la crainte de ton Dieu »
v. 15 Accueillir le royaume « comme un enfant » : comment « comme » ? En tant qu’adulte, « comme si » ?
v. 16 Geste empathique (palliatif ; « agapaô ») par excellence … donc significatif pour les soins et l’aumônerie
Un geste qui « confirme » une parole, alors sacramentel (bénédiction).
v. 17 « vie éternelle » ?
Plénitude de (la) vie égale royaume de Dieu (v. 23.25) – « utopie et uchronie », non pas chronos éternel
Racine indo-européenne aiw-, force de vie, durée de vie
v. 21 « Une seule chose te manque … » (TOB) ; « Tu es en retard seulement de ceci … » (Chouraqui)
Ce qui manque à l’homme riche est « du manque » ; ce qu’il possède fait donc « obstacle au manque », le handicape.
Suit à notre péricope la troisième annonce de mort et de résurrection : le tombeau vide comme lieu de résurrection, de « con-naissance » ; le vide comme matrice lui manque.
Le renoncement comme posture de dépouillement, « kénotique » … « comme un enfant » (v. 15)
Comment c’est, pour un adulte, d’être ou de devenir « comme un enfant » ? (v. 15)
v. 23 La richesse : qu’est-ce ? Tout ce qui est matériel, ou davantage ?
« Ce que tu as » (v. 21)
« echô » avoir
- tenir, détenir
- posséder
- se trouver ou se tenir soi-même
- s’attacher à (une chose, une personne ; cf. v. 29)
Donc la question d’appartenance : à qui, à quoi ? Puis de disponibilité (à la grâce de Dieu) qui nécessite un détachement de « tout ce que tu as et possèdes, même toi-même »
Contre une réalisation de soi-même, pour une réalisation de l’autre
v. 26 « Qui peut être sauvé ? » Qui, aujourd’hui, comme autrefois ? Personne, comme autrefois ; le salut est dans la main de Dieu :
v. 27 « Aux hommes c’est impossible, mais pas à Dieu, car tout est possible à Dieu. »
Qu’est-ce le salut, dans nos contextes d’hôpital (neuroréadaptation) ou de handicap mental ?
Le salut comme attitude par rapport au salut (la grâce).
Comment dire tout cela aux enfants ?
Celui qui n’a pas ne peut pas se détacher, est en conséquence disponible, « comme un enfant »
Piste homilétique : la fragilité et la dépendance comme disponibilité donnée (à la plénitude de la vie ; quand la vie est menacée sa valeur se révèle)
Quel sens de vivre quand non-sens et mort menacent ? Miser sur la vie, d’autant plus. La fragilité comme force, ouverture à l’autre et le tout-autre.
Le paradoxe d’une vie menacée.
« Mind map » de la prédication Marc 10,13-17, 2.10.12 (Hôpital de Lavigny)
Armin Kressmann 2012