Au-delà de ce que je dis dans mon article « Le handicap comme ‘Gestalt’ », voici quelques considérations qui remontent aux travaux de Victor von Weizsäcker :
« Gestalt erscheint in Form und Figur »1
« (Dies deutet) auf einen engen Zusammenhang der beiden Begriffe bei einer Prävalenz der ‘Gestalt’ als des fundierenden hin. Dieser Bedeutungsüberschuss der ‘Gestalt’ bestätigt sich in der Aussage :
‘Dass die Formen mehr als Formen sind, hat die deutsche Sprache im Wort Gestalt festgehalten.’
… Dass Weizsäcker in der Hinwendung zum … Gestaltphänomen Bewegung und Werden in den Formbegriff einträgt, Form mithin als ein zeitliches Geschehen, als Formung auffasst, findet im etymologischen Befund der ‘Gestalt’ insofern einen Anhalt, als sie (im Gegensatz zum ursprünglichen Substantiv ‘Form’) auf eine althochdeutsche Verbform, also auf ein flektiertes Zeitwort, dans Perfekt ‘gistalt’ zu ‘stellen’, zurückgeht. »2
Je dirais que « Gestalt » « west », du verbe allemand « wesen » (être, comme verbe actif … être (vivant), se rendre présent et perceptible, se manifester, apparaître, exister activement), ce qui a donné « das Wesen », l’être phénoménologiquement perceptible ; « épi-phanie »). « Gestalt » est donc forme vivante, en transformation, en devenir, « adolescent ou abolescent », réalisation ou disparition d’un « soi » manifeste, « von etwas eigenem », quel qu’il soit.
L’être en situation de handicap se manifeste souvent d’une manière très particulière et personnelle, il a un être propre, « ein sehr eigenes Wesen », une « Gestalt » bien spécifique, souvent touchante, mais aussi inquiétante si on ne le connais pas davantage (« ange ou démon »). Il « manifeste » ainsi le droit à l’être (spécifique) de chaque être, sa dignité propre, en l’occurrence son droit d’être « Mensch » (de la même racine que « mental »).
Armin Kressmann 2012