Significations du handicap mental : 11.19 Quelques folies qui nous resteraient à ré-fléchir ?
« (La) voix silencieuse de la conscience qui se rend présente à elle-même dans le discours intérieur ». (Giorgio Agamben ; Ce qui reste d’Auschwitz, p. 141)
« On peut plus compter aujourd’hui sur le Vide du Lieu (Sacré) offert aux artefacts humains : La tâche à réaliser alors consiste à soutenir le Lieu en tant que Lieu, à assurer que le Lieu lui-même ‘ait lieu’ : pour le dire autrement, le problème est moins celui de l’horreur vacui, remplir le Vide, quel celui de le créer. C’est dans ce sens que la codépendance d’un lieu vide et inoccupé et d’un objet insaisissable, nomade, d’un habitant sans lieu, est centrale. » Slavoj Zizek ; Fragile absolu, p. 45)
« ‘L’anthropomorphisme’ dans la description de la vie divine n’est pas seulement inévitable, mais parce que l’homme fait partie de la vie divine, et ce n’est qu’en lui seul, dans l’histoire humaine, que Dieu est pleinement réalisé et qu’Il est devenu un vrai Dieu vivant. » (p. 155)
« Das Heilige tritt in der Kultur … keineswegs nur dort auf, wo die uns vertrauten Religionen davon sprechen. Es zeigt sich vielmehr an einer ganz bestimmten Leidenschaft, die überall da entsteht, wo eine fiktive Sphäre des Speils von der übrigen Wirklichkeit abgegrenzt wird. » (Robert Pfaller ; Das schmutzige Heilige und die reine Vernunft ; Fischer, Frankfurt 2009, p. 237)
« … il faut … arracher le monde à son principe de réalité … Le réel est de l’ordre de la généralité, le monde est de l’ordre de la singularité. C’est-à-dire d’une différence absolue, d’une différence radicale, de quelque chose de plus différent que la différence – au plus loin de cette confusion du monde avec son double.
Quelque chose nous résiste en définitive, autre que la vérité ou que la réalité.
Quelque chose résiste à tous nos efforts pour enfermer le monde dans un enchaînement des causes et des effets. » (Jean Baudrillard ; Le pacte de lucidité ou l’intelligence du Mal ; Galilée, Paris 2004, p. 29)
« Dans le vaudou haïtien, pour commencer une cérémonie il suffit de rassembler les gens et d’avoir un poteau. … Le poteau joue un rôle capital. sans lui, il n’y aurait pas de jonction entre les mondes visibles et invisibles. Le poteau, comme la croix, est le lien. » (Peter Brook ; L’espace vide ; Seuil, Paris 1977, p.89)
« A travers l’homme, l’invisible nous atteindra » (p. 63)