Il y a le mal ; soit, la chute. Il est mythique. Mais il y a encore un autre mal. Celui du bien qui connaît le bien mais commet le mal, en toute connaissance du bien. C’est le mal après la chute. Il est encore plus redoutable, parce qu’il se croit et se dit raisonnable, moral. Il menace ceux et celles qui connaissent le bien, et qui aimeraient le vivre et promouvoir. Il corrompt le bien. Il nous menace tous, ceux et celles qui voulons faire du bien et regardons avec impuissance le mal qui se fait autour de nous, au nom du bien. C’est le mal radical, ou banal.
Armin Kressmann 2025