Israël – Palestine août 2025 Et l’Église ?

Qu’en disent les Églises ? Me voici. Le Proche-Orient, partout. La tragédie comme normalité.

● Une tragédie humaine d’abord : des milliers de morts innocents, Israéliens et Palestiniens, enfants, femmes, hommes ; terreur, atrocités, viols, torture, famine…

● Une tragédie politique, ou philosophique : la loi du plus fort, la vengeance comme rapport entre pays et peuples, une démocratie qui trahit ses valeurs, l’autocratie qui prend le dessus. Le totalitarisme nous guette de nouveau. Israël dans la logique de cette nouvelle « normalité » qu’on a cru, que j’ai cru dépassée. La terreur du Hamas comme « mouvement de libération ». La guerre même pas comme continuation ultime de la politique, dont la légitimité est déjà fragile, mais comme outil banal pour imposer son pouvoir. La violence dans le quotidien. Ceux qui se retrouvent au pouvoir, d’un côté et de l’autre, partout, se ressemblent finalement. Le mal rongent tout. Gouffre.

● Une tragédie spirituelle : définitivement, Israël n’est plus terre promise et le peuple juif perd son élection. Mais ne croyons pas pouvoir y succéder. Tous condamnés. Dieu, longtemps en retrait, se détourne. Définitivement ? Le voir partir comme signe. Qui le retiendra ? L’Amérique ? Surtout pas. Mais a-t-il encore la force pour partir ? Partir, est-ce encore possible ? Émigrer, vers où ?

● Une tragédie écologique : le réarmement et la destruction par la mise en action des armes. Le réchauffement du climat et la disparition des espèces. Qui fait ce lien ?

● La tragédie éthique : elle s’éffond. Ef-fond-dre. La répétition du même ? Génocides ?

● Une tragédie personnelle : pas seulement impuissance, même pas colère, mais tristesse infinie. Et tout ce que je peux dire est faux. Toute parole, fausse. Non-sens. Tucholsky.

● Une tragédie universelle : le Proche Orient, partout. En Ukraine, Afrique, au Soudan, le Congo, Myanmar, la Corée du Nord, l’Iran et … Et chez nous ? Dieu mendiant, torturé, violé, affamé, blessé, roué de coups, chassé, expulsé …

● C’est là qu’on pourra le rencontrer, par terre, dans la poussière, le soigner peut-être, relever, peut-être, et nous, moi, avec lui ? Peut-être. Si seulement…

● La prédication du dimanche, vide… La tragédie du culte. La tragédie de la foi. Ma foi. Non-sens.

● La tragédie du christianisme : nous sommes désormais orphelins. Fumée, tout est fumée.

● « Der Abgrund als Grund ». Dieu abscons.

● La tragédie du sens.

● Et vous ? Toi, mon ami, amie, frère et sœur en Christ ? Toi. Église ?

Armin Kressmann 2025

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