Sola gratia, la grâce seule, ça suffit. Pour réformer notre Église et nous rendre responsables, je propose une trêve de prière. Prendre les choses en main, enfin, devant Dieu, sans Dieu, sans cette excuse que, de toute façon, il conduit tout. Car ce n’est pas vrai. A la sortie de l’expérience, consultons-le, pour savoir si ce que nous aurons fait correspond aussi à sa volonté.

Seigneur, de toi, comme créateur et sauveur, à travers les Écritures, en Christ, nous avons tout reçu, tout ce dont nous avons besoin pour mener une vie bonne. Nous t’en rendons grâce.

Le moment est venu, enfin, pour devenir adultes. Pour nous en rendre compte, pour aussi faire l’expérience de cette responsable liberté, la liberté d’être libres, nous voulons prendre un moment de congé de toi, assumer la responsabilité que tu nous as remise, sans toi, nous abstenir de toujours compter sur toi, souvent comme excuse pour ne pas faire ce que nous devrions faire.

Une fois sortis de cette expérience, nous nous tournerons de nous vers toi et tu nous diras si ce que nous aurons dit et fait correspond aussi à ta volonté. Et nous pourrons de nouveau reprendre nos habitudes et recommencer à nous disputer sur les interprétations de ta volonté.

Un moment de paix, en Église, où nous collaborons les uns avec les autres, sans ton nom comme justification bonne ou mauvaise, c’est ce que nous te demandons.

Armin Kressmann 2024