La foi comme interrogation et non pas affirmation

« L’interrogation comme attitude originelle est une ‘relation’ à ce qu’aucune réponse ne peut contenir, à l »incontenable’ ; elle se fait responsabilité. Toute réponse comporte un ‘à côté de la question’ et appelle un dé-dit. » Emmanuel Lévinas

La foi comme interrogation, et non pas affirmation. L’entre-les-lignes du texte, son esprit, qui l’emporte sur la lettre, qui elle est réponse, contenu à côté de l’incontenable, donc à côté de la question. Dignité, question, l’incontenable, Dieu.

Serait-ce ici que Kant et Lévinas se retrouvent ? Et la preuve ontologique de l’existence de Dieu survive, comme question ? Dieu question, appel à la responsabilité, et l’impératif catégorique, l’éthique qui en découle (comme ‘Sollen’ et non pas ‘Müssen’, ce qui préserve la liberté de l’homme, ‘Mensch’, liberté de désobéir. Résistance pour exister à son tour ; péché originel… bien différent de l’attitude de Judas, qui lui ‘connaît’ la ‘réponse’ ; je le relève, en ce temps après Pâques, ‘entre’, l’Ascension et Pentecôte, absence-présence, donc interrogation, condition humaine par excellence ; Actes 1 et 2 ; la mort de Judas comme mort de la réponse ? La réponse étant trahison).

Armin Kressmann 2024

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