« Les paysages de la Galilée et de la Judée ne désignent pas seulement des espaces géographiques. Ils ont une qualité théologiques. Le Galilée méprisée, le « district des nations » (Esaïe 8,23 ; Matthieu 4,15), est le pays dans lequel apparaît le salut. C’est ainsi qu’est représenté le caractère paradoxal de la révélation, comme voilé, par l’élection des petits (« Niedrigen »), par ceux qui sont méprisés par l’Israël officiel. Le centre de la religion par contre, Jérusalem, se dévoile comme siège de l’adversité extrême. Le salut sur la Galilée et le rejet de Jérusalem se réalisent les deux par l’œuvre de Jésus, le premier dans l’épiphanie caché, le second dans la passion manifeste. Après la crucifixion, le M0essie ressuscité quitte la ville. Il part vers la Galilée et demande aux siens de le suivre (Marc 16,7). Ainsi le dernier jugement tombe sur Jérusalem et son culte. » (Hans Conzelmann ; Grundriss der Theologie des Neuen Testaments ; Mohr, Tübingen 1987; p. 148; trad. AK)