Rite pour partenaires enregistrés (Eglise évangélique réformée du canton de Vaud, EERV) – Le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais

Il y a des questions et des enjeux qu’on ne soumet pas au vote populaire. Les Droits de l’Homme ne se négocient pas, ni l’amour du prochain ou l’existence de Dieu. On les reçoit, on les accepte et on les respecte, ou on ne le fait pas ; c’est simple. Il y a de cela dans la « Consultation sur les rites pour partenaires enregistrés » lancée auprès des conseils de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV). La question, la seule qui mérite un vote, est simple : voulez-vous bénir un couple comme vous bénissez les couples ou ne voulez-vous pas bénir certains couples comme vous bénissez les autres couples et les discriminer par rapport à ceux-ci ? Le reste, ce sont des détails. Mais comme nous le savons, le diable, c’est-à-dire ce qui divise, est dans les détails. Il est ainsi possible que nous ayons l’intention de bien faire, sans intention de discriminer nos frères et sœurs homosexuels, mais que nous le fassions quand même, par un rite qui ne sera pas à la hauteur du rite de bénédiction accordé aux couples hétérosexuels. En lisant le questionnaire qui nous est adressé, ce risque me semble grand. On peut pécher par omission.

Armin Kressmann 2013

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Une réflexion au sujet de « Rite pour partenaires enregistrés (Eglise évangélique réformée du canton de Vaud, EERV) – Le bien que je veux, je ne le fais pas et le mal que je ne veux pas, je le fais »

  1. Cela ne fait aucun doute, et il faut remercier Armin Kressman d’appeler un chat un chat: la proposition de rite est, en soi, une discrimination. On peut, pour des raisons de politique des petits pas, accepter de jouer au débat. Mais il faut se rappeler que pendant qu’en France ( et dans d’autres pays d’Europe), les chambres ont accepté l’égalité de fait, les églises en sont toujours à tergiverser sur un compromis. Qu’il est loin le temps où les chrétiens étaient ferment de progrès social, quand ils n’étaient pas encore crispé sur une théologie patriarcale passéiste qui fait malheureusement toujours partie de son présent rétréci et inquiet, mais décidément plus des besoins d’un monde moderne toujours plus global, pluriel et ouvert!

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