Jean 20,24-29 ; notes exégétiques et pistes homilétiques : « Thomas c’est moi » ou « La croix est ascension »

(avec Jean Zumstein ; L’évangile selon saint Jean (13-21) ; Labor et Fides, Genève 2007, p. 288-293 ; et André Chouraqui ; Iohanân, Evangile selon Jean ; JClattès, 1993, p. 304s)

Le doute de Thomas dans son nom : « Didyme » – « je jumeau », signe de ce qu’il est, partagé entre deux. Rien ne pourra le convaincre sinon le témoignage concret de ses sens.

« Parce que tu m’as vu, tu as cru … ? »

sans ou avec point d’interrogation ? un constat ou une critique ?

v. 24-25 Le doute de Thomas … La condition humaine moderne

v. 26-29 La rencontre avec Jésus … L’invitation ou le questionnement adressés à l’homme moderne

L’arrière-fond : 

« Personne n’a jamais vu Dieu » (Jean 1,18)

et la théologie dite « négative »

La foi condamnée au non-voir repose sur le seule kérygme, la parole des (premiers) témoins.

v. 24-25 Thomas ne veut pas s’en remettre à l’expérience d’autrui pour croire

il ne veut pas se remettre à autrui, donc non plus au tout-autre

il veut fonder son croire sur une expérience personnelle, il veut toucher, il veut s’assurer que le crucifié, qu’il sait mort, est bien vivant, il entend soumettre le divin et sa vérité à son jugement d’homme, il manifeste son incrédulité.

Il ne veut pas se remettre à autrui … Qu’est-ce que cela veut dire pour celui ou celle qui doit se remettre à autrui ? (et le message à l’hôpital ?)

V. 26-29 L’apparition du Christ … aujourd’hui et ici ?

« Au milieu de nous » ? « Toutes portes verrouillées »

D’abord :

« La paix soit avec vous. »

Thomas est, nous sommes, mis en situation de décision :

« Avance ton doigt … avance ta main … cesse et deviens … »

Nous est proposée une transformation : si tu veux voir, si tu veux toucher, … les stigmates, la croix … « me voici » :

la condition humaine comme condition de l’Ascension : Dieu dans le ciel, nous sur terre, ce qui reste, ce qui est manifeste, c’est la croix.

Quelle croix ? Quelle souffrance ? Et quoi en faire ?

Église, non pas comme institution, mais invitation mutuelle à

« toucher … avancer … « 

être touché … et avancer ensemble :

« Heureux – En marche (Chouraqui) – ceux qui, sans voir, croient. »

« Mind map » de la prédication Jn 20,24-29 15.5.12 (Hôpital de Lavigny)

Armin Kressmann 2012

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