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Bonjour
Felecitation pour votre blog
je suis en train de me renseigner pour integrer un DESS en soins spirituel en milieu de sante, au quebec …..le metier d intervenant en soins spirituels (non confessionel) semble se develloper sur le quebec mais je me demandais quelle etait la situations sur la Suisse et la France…..est ce qu il y a un developement similaire pour repondre au besoins spirituels d une population de plus en plus non religieuse ou du moins non partiquante ou est ce encore le modele de pastorale confessionelle avec des aumoniers pretres …. etc…
Merci
Bonne journee.
Nazim Cazaubon
cazaubonloic@yahoo.fr
Sur le terrain, ce sont (encore) les représentants des Églises (traditionnelles ; donc pasteurs, diacres, agents pastoraux) qui sont chargés des aumôneries en institution, hospitalière, socio-éducative ou carcérale. Parmi eux, ce qu’on pourrait appeler « professionnalisation de l’accompagnement spirituel » – tenant en compte la quête de sens, d’identité et de reconnaissance, l’ouverture vers une transcendance, les dimensions éthiques, la question des valeurs, etc. – fait son chemin. Aussi, des formations « non-confessionnelles » sont offertes.
Cependant, se posera toujours, aussi pour un accompagnement non-confessionnel ou non-religieux, l’enjeu de l’enracinement, de l’angle que prend l’accompagnant. A mon avis, d’une manière ou d’une autre et avec pudeur, celui-ci doit être transparent : d’où est-ce je parle, quel est mon arrière-fond ? En matière de spiritualité, qui est un méta, un méta du méta, donc une neutralité ab-solue, rend l’accompagnement inopérationnel. Le psychologue fait aussi partie d’une école. Et l’ethnologue, pour comprendre une culture, travaille, lui aussi, par ce qu’il appelle immersion. L’accompagnement spirituel qui mérite ce titre – acom-pagnement, le partage d’un même « pain » ou d’une même parole – est un jeu de séduction, de transferts et de contre-transferts. Ceux-ci méritent d’être connus et on devraient les rendre transparents, afin que manipulations et dérapages soient évités. Il faut être conscient des dimensions « religieuses » de tout accompagnement, du côté de celui qui est accompagné comme de cleui qui accompagne. La laïcité absolue est un leurre, ou une autre forme de religion, plus religieux que ce que je conçois comme religiosité saine, finalement un fondamentalisme.
cf. http://www.ethikos.ch/5414/une-spiritualite-bonne-et-bienveillante-quelques-criteres
Armin Kressmann