Spiritualité et religion dans les institutions sociales : conclusion

Ce que j’attendrais de toute institution (sociale), est d’exprimer ce qu’elle considère comme « son spirituel », son « âme » ou son « esprit » :

–         Qu’est-ce qui tient notre institution ensemble ? Le « ciment », ce qui est « entre », le tiers dans notre histoire

–         Dans l’espace, le présent : ce qui fait du corps social un corps spirituel, la qualité que nous voulons pour nos relations

–         Dans le temps, du passé au présent et à l’avenir … la question de la « pérennité » de notre « fondation » ou de notre « association », notre histoire et notre mission

Ceci

–         en toute transparence

–         le communiquer

–         le confronter aux autres visions existantes

–         et le mesurer dans un débat public

… afin que tout résident, accompagné là où c’est nécessaire, puisse

–         trouver du sens à son existence

–         se sentir reconnu comme personne, être quelqu’un

–         garder, trouver ou retrouver sa dignité et son intégrité

–         avoir des ressources pour affronter le quotidien

–         trouver l’orientation dans les valeurs parfois contradictoires

–         avoir des perspectives

–         souffler … avoir un espace de vie, même et surtout devant la finitude, les limites et la mort

–         choisir son « dieu »

–         savoir ce qu’il faut faire, ici et maintenant …

« Le travail social demeure une organisation sociale fragile, à l’intersection des institutions et des individus. […] Cette position à la fois frontalière et “d’entre-deux” caractérise le travail social dans la double position de l’exercice du mandat institutionnel et de la prise en compte du besoin ou de la demande des individus. S’il est situé dans tous les lieux où la logique des institutions rencontre la singularité et la subjectivité des individus, il inscrit ses réponses sur le double registre de la normativité (logique du mandat) et du respect des subjectivités (l’émancipation) »[1].

Michel Autès

« Für den Menschen ist das Ewige, Wichtige, oft durch einen undurchdringlichen Schleier verdeckt. Er weiss : da drunten ist etwas, aber er sieht es nicht. Der Schleier reflektiert das Tageslicht.“

Ludwig Wittgenstein

Armin Kressmann, Rapport « La spiritualité et les institutions », CEDIS 2008


[1] Michel Autès, Les paradoxes du travail social, Paris, Dunod, 1999 ; cité in : IGAS Inspection générale des affaires sociales ; Rapport 2005, « Intervention sociale, un travail de proximité», p. 18

« Spiritualité et religion dans les institutions sociales 2 : entre le privé et le public

Print Friendly, PDF & Email

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.