Spiritualité et spiritualités : « principlisme » – bioéthique

Pour éviter les écueils et des « spiritualités laïques » et des « spiritualités croyantes », on les a combinées en ce qu’on appelle le « principlisme » de la bioéthique classique et intégrées avec deux autres principes dans un système éthique[1] notamment appliqué en éthique médicale :

–  Autonomie

–  Bienfaisance

–  Non-malfaisance

–  Justice et équité

Jusqu’ici, on pourrait dire, rien de spécial ; nous sommes dans les registres de la « normalité », dans des conceptions qui reprennent et représentent ce qui est reconnu et pratiqué dans la société en général qui constitue l’environnement des institutions sociales. On n’aurait alors pas vraiment besoin des institutions ; tout pourrait être ramené à cette « normalité ». Socialisation et intégration pourraient se faire hors milieu institutionnel et la désinstitutionnalisation serait un impératif éthique. Mais ce n’est pas le cas : la « normalité » est une construction, et dans la diversité des « anormalités » dont la moyenne est appelée « normalité », il y a aussi des situations extrêmes. Pour celles-ci d’autres modes d’envisager et de penser la réalité se proposent.

Armin Kressmann, Rapport « La spiritualité et les institutions », CEDIS 2008


[1] cf. Armin Kressmann ; Qui suis-je ? Fonder l’action ! L’autonomie et les fondements de la (bio)éthique ; Lausanne 2005 ; accessible sous : Autonomie et bienfaisance – Ethique et Handicap

« Spiritualité et spiritualités  13 : « spiritualités croyantes »

Spiritualité et spiritualités 15 : « spiritualités de rupture » »

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