Je suis plus fondamentalement fondamentaliste que les fondamentalistes1. Que je sois plus évangélique que les évangéliques, je n’en sais rien. Mais je ne me laisse pas priver de ces deux appellations par des mouvements dits évangéliques et fondamentalistes.
Je suis « fondamentaliste » : Je me « livre à la recherche fondamentale »2 (Dictionnaire culturel en langue française), sans appartenir à un quelconque mouvement fondamentaliste autre que celui qui cherche, à travers l’étude de la bible, ce qui fonde son existence.
Je me revendique aussi « évangélique », rattaché à l’Évangile, la bonne nouvelle dont parlent les évangiles et, pour moi, l’ensemble de la bible. Que je sois véritablement évangélique, à la hauteur des exigences que nous adresse l’Évangile, je ne veux pas le savoir ; ce jugement, je le laisse à Dieu. Mais le « pas », je le fais chaque jour, en trébuchant parfois et me tordant le pied, clin d’œil de la part de Dieu, je pense.
Armin Kressmann 2018
1 « La lecture fondamentaliste part du principe que la Bible, étant la Parole de Dieu inspirée et exempte d’erreur, doit être lue et interprétée littéralement en tous ses détails. » Claude Geffré ; La lecture fondamentaliste de l’Ecriture dans le christianisme ; Études, 2002/12 (Tome 397) p. 635-645, article que je recommande au lecteur.
2 En tant que scientifique qui ai fait son doctorat en biologie moléculaire en une époque où on pouvait encore rassembler l’ensemble des chercheurs d’un certain nom en ce domaine en une seule salle, je prétends savoir ce qu’est la recherche fondamentale.
