Magistrat chrétien – L’autorité du pouvoir civil et l’obéissance du chrétien (Pierre Viret, Dispute de Lausanne)

Réforme – Réformation – Dispute de Lausanne

« Dieu, qui n’est point auteur de confusion, mais d’union et de paix (1 Corinthiens 14), a mis un tel ordre en son Eglise, que, ainsi qu’il a composé l’homme de l’âme et du corps, ainsi il a ordonné divers ministres, les uns pour servir l’âme et administrer les choses spirituelles, et les autres pour entretenir les corps et biens temporels et la police extérieure. Et combien que tous servent l’Église et soient ministres de Dieu, toutefois les premiers sont appelés principalement ministres de l’Église, à cause qu’ils exercent l’office le plus excellent,utile et nécessaire, sans lequel l’Église en peut être Eglise ; et les autres sont appelés magistrats civils, à cause que leur office concerne plutôt les choses civiles, en tant que cela touche aux corps et aux biens, que l’âme et la conscience. Ils usent non pas seulement de la parole pour admonestrer, exhorter, reprendre et corriger, comme les ministres de l’Evangile, mais aussi des armes et du glaive pour réfréner la licence et fureur des rebelles pervers qui ne veulent pas obéir à la Parole de Dieu. »

Pierre Viret ; La dispute de Lausanne (1536) ; René Deluz, Cahiers de la Faculté de théologie de l’Université de Lausanne VIII ; Lausanne 1936, p. 127s

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